mardi 31 janvier 2012

[DVD] "La guerre est déclarée" de Valérie Donzelli


"La Guerre est déclarée" deValérie Donzelli
Distribué par WildSiteCats

En quelques mots : Roméo et Juliette s'aime instantanément, mais comme les héros mythiques leurs destins est loin d'être facile. Adam le fruit de leur amour tombe malade, gravement malade. Comment affronter ça ?

  • en 2 mots : espoir & combativité
  • en 1 question : la guerre est ce résister ou combattre ?

"La guerre est déclarée" de Valérie Donzelli, est un film que je découvre sur le tard, et oui, je n'ai pu le voir au ciné alors hop zou DVD, en plus 6 nominations aux César tout de même.

Finalement j'ai bien fait d'attendre le DVD, cela aurait fait désordre de pleurer comme une madeleine au ciné. Oui je sais je m'émotionne facile, mais cette fois, ce n'est pas pour un drame, enfin pas QUE.
Tout est dans le titre "La guerre est déclarée", oui mais à la maladie, c'est un combat POUR la vie !

Comme l'explique très bien sa réalisatrice, scénariste et actrice Valérie Donzelli, c'est une fiction filmé dans la réalité. Une histoire écrite à deux mains, avec Jérémie Elkaïm (Roméo), père de son fils, et fils qui a inspiré ce film.
La frontière est donc parfois très proche... Même si, certes l'histoire est incomplète et certaines parties ne sont pas abordées on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement. Plus de  ce film, à mon sens, la partie souffrance de l'enfant et des parents est volontairement occultée. Tellement évidente qu'elle n'est, effectivement, vraiment pas nécessaire. Et merci pour ça aussi. Pour cette pudeur, pour ce non voyeurisme et surtout cette volonté de prendre malgré tout le bon côté des choses. Une vraie leçon de courage et de force à TOUJOURS aller vers devant... Tout en prenant un certain recul sur les événements et sur les gens qui nous entoure qui peuvent parfois être maladroits, mais aussi très présents quand il le faut. La famille et les amis de Roméo et Juliette sont exemplaires.

Fort heureusement, dès le début on sait que l'histoire finie bien, Valérie et Jérémie ayant la volonté dès l'écriture du scénario de ne pas tomber dans l'émotion facile et tenir en haleine le spectateur de l'issue de la maladie pour cet enfant. Non l'issue est encore compliquée, mais belle, la vie est là. L'idée est justement ici de montrer comment on en est arrivée là. Quel est le chemin parcouru et comment il a été parcouru.
Quelle courage, quelle force, quelle combativité, mais surtout qu'elle optimisme et quel sens de la réalité et du recul à la fois. Ses parents qui ont la force de rester soudés sans jamais incriminer l'autre, sans jamais chercher à TOUT comprendre et cette phrase sublime de Juliette lorsque Roméo lui demande : "Pourquoi nous?", "parce qu'on est les seuls à pouvoir y faire face".
Tout est là...

Valérie Donzelli offre à coup d'images simples et souvent épurées, un film documentaire sur un couple, la maladie et sur l'espoir. Mais aussi et surtout sur un combat de longue haleine comme un marathon, la métaphore avec les joggings de Roméo et Juliette n'est pas très subtile certaine, mais très efficace.

Le casting est démentiel et on sent bien qu'il est choisi avec le plus grand soin, comme chaque mot, chaque plan. Avec pour moi d'ailleurs, le plaisir de retrouver Brigitte Sy l'assistante sociale d'"une vie meilleure" dans le rôle de la mère de Roméo, Claudia.

Un film à découvrir pour la force qu'il dégage et comme un témoignage, un point de vue, qui peut aider.

Les bonus DVD sont géniaux, avec notamment un entretien tout en sincérité de Jérémie Elkaïm et Valérie Donzelli.

Bref un film poignant de vérité et de sincérité.
Empreint de force et de courage sans jamais tomber dans le voyeurisme et le sentiment facile. Une histoire dure et forte, à la fois pleine d'espoir et de réalisme. Une vraie leçon de courage et de force à puiser en soi et dans l'autre qui nous rappelle que non, ça n'arrive pas qu'aux autres. Et que chacun réagit à sa manière et surtout comme il le peut...

A noter : 
La Guerre est déclarée a été tournée à l'aide d'un appareil photo, comme l'explique Valérie Donzelli : "Un appareil photo qui filme, c’est dément parce que personne ne peut soupçonner qu’on fait un film… La mise en scène a été pensée de manière à obtenir le meilleur potentiel de cet appareil. Par exemple, le point étant difficile à faire, alors que j’imaginais au départ un film à l’épaule, on a beaucoup plus découpé et filmé sur pied. Les seuls plans tournés en 35 mm, ce sont les plans de fin, car ils sont au ralenti, et je voulais de beaux ralentis, ce qui est plus difficile à faire avec l’appareil photo". source www.allociné.fr

ps : coup de coeur pour moi pour le calme de Jérémie Alkaïm, enfin pour sa voix toujours douce et posée, d'un calme reposant, apaisant... Une vraie voix de conteur... :)

dimanche 29 janvier 2012

[Livre] "Ce qu'ils n'ont pu nous prendre" de Ruta Sepetys



"Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre" de Ruta Sepetys
Éditions Gallimard

En quelques mots : Lituanie juin 1941, Lina 15 ans, est artiste et dessine le monde qui l'entoure. Un matin la NKVD, les gardes soviétiques vient la chercher, elle, son jeune frère Jonas et sa mère. Ils n'ont que quelques minutes pour se préparer et Lina a surtout l'insouciance de l'innocence. Mais où vont-ils?

  • en 2 mots : force & survie
  • en 1 question : où puisser la force lorsque l'on a plus rien  ?

Un roman découvert via une lectrice de haut rang Francesca du blog Le monde de Francesca, j'ai j'avoue d'abord été intrigué par cette magnifique couverture, cette jeune pousse qui résiste au froid et au gel dans une lumière d'aube. Une couverture pleine de symbole et d'un charme fou. Et  à la lecture de ce livre, elle est vraiment parfaite.
"Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre" de Ruta Sepetys est un livre témoin, un livre qui nous dévoile un pan de l'histoire des pays baltes. Un livre sur le peuple lituanien qui s'est fait exterminer par le dictateur Staline. En effet, même si les personnages sont ici fictifs et l'histoire romancé, la réalité historique n'en est pas moins vrai. L'auteure a réalisé un véritable travail de fourmi, en  rencontrant de nombreux historiens ou en receuillant de nombreux témoignanges de déportés. Quelques anecdotes sont d'ailleurs reprises dans le roman.

Au départ je ne suis pas vraiment fana des romans historiques, mais j'ai tellement été surprise par la saga Tatiana de Paullina Simons (ici), alors je me suis dis pourquoi pas... Alors même si on est loin de cette sublime saga, on retrouve tout de même quelques traits communs. La même boule au ventre de souffrance, la même faim qui tiraille l'estomac et la honte de manger si aisément alors que notre héroïne meurt de faim...

Une histoire sombre et triste, terriblement dure à lire qui m'a enlever quelques larmes. Des émotions si bien décrites que l'on pourrait presque ressentir les odeurs, le froid, le manque que la jeune Lina, sa famille et ses compagnons de route traverses, au fil des pages, au fil des mois. On ressent aisément les manques et les traitement inommables de ses gardes du NKVD envers ce peuple qui subit son destin d'être simplement lituanien et un peu instruit. L'histoire ici nous présente donc Lina, jeune héroïne qui porte en elle la vie et la force de la survie. Lina qui avec l'aide de sa mère et le soutien de son jeune frère Jonas fera face à son destin et saura exprimer ses émotions et toute l'horreur des jours qui passent dans ses dessins.  Un livre qui met en avant aussi toute la solidarité qui peut se mettre en place entre personnes qui n'ont rien... Il n'y a pas plus généreux que ceux qui ont peu....

Ici bien sûr, quelques personnages un peu carricaturaux, mais qui ne rend pas le récit plus incohérent, bien au contraire, on croit très facilement en leur existance et comment ne pas y croire?  Oui, du côté des méchants on a le bourreau, véritable salaud et on a aussi bourreau pas si bourreau qui se revèle à la toute fin du récit. Oui on a aussi le personnage ronchon, ici "le chauve" qui est là pour rappeler la lacheté de certains du côté des gentils... Mais chaque personnage a ici sa place et Ruta Sepetys sait parfaitement doser chaque personnage sans en faire jamais trop ou pas assez, avec souvent la particularité d'une personnalité à double face... A savoir laquelle prend le plus de place pour chacun...

Au delà du témoignage de ce pan terrible de l'histoire et de la solidarité d'un peuple, de l'amour d'une mère pour sauvegarder à tout prix ses enfants, c'est aussi l'histoire de Lina qui rencontre Andrius. Andrius a 17 ans, il est déporté avec sa mère dans le même train que Lina, c'est un jeune "rebelle" qui saura lui apporter son aide et fera battre son coeur un peu fort et lui donnera une force supplémentaire. Une histoire d'amour pleine de pudeur ou les sentiments sont profonds et implicites et qui ne se disent pas mais qui se montrent, se démontrent. L'amour c'est un concentré de tomate, un après-midi au chaud, un livre offert à Noël avec des petits mots laissés dans les marges de quelques  pages pour lui dire son amour et lui donner de la force et du courage. Même si leur relation aurait pu à mon sens être plus développée, c'est bouleversant...... Lisez ce livre et vous comprendrez...

Ruta Sepetys signe ici son premier livre et sait parfaitement faire vivre Lina. Quelle force, quelle courage, quelle combativité, quelle destinée. Alors  j'ai envie de dire : à quand le prochain? !


Note 7/10
Un récit sombre et triste, témoin d'un pan de l'histoire et d'un peuple contraint aux travaux forcés en survivant dans des conditions inhumaines. Un choc émotionnel formidablement bien écrit. Un livre plein d'amour, de combativité et d'espoir qu'il faut partager. L'histoire de Lina ne peut laisser indifférent(e).

Morceaux choisis : 
"l'enfant laisser échapper un cri étouffé et se mit à martelet l'air de ses minuscules poings. Son combat pour la vie avait commencé."
"A l'écoute, j'avais presque l'impression d'entendre Mère qui avait le don de mettre de la couleur dans une simple photo en noir et blanc."
"En sécurité dans les bras de l'enfer."
"Ses lèvres formèrent les mots "à bientôt". Il hocha la tête, comme pour le confirmer, et je lui indiquai d'un petit mouvement du menton que je l'avais compris."
"Ce n'est pas parce qu'on est victime d'une  injustice qu'on doit être injuste."

samedi 28 janvier 2012

Citation du jour !

"Il y a 4 choses que l'on ne peut rattraper : la pierre après l'avoir lancé, le mot après l'avoir dit, l'occasion après l'avoir perdue et le temps lorsqu'il s'est enfui..."

vendredi 27 janvier 2012

[Cinéma] "L'amour dure trois ans" de Frédéric Beigbeder


"L'Amour dure trois ans" de Frédéric Beigbeder
Distributeur : EuropaCorp

En quelques mots : Marc est en plein divorce, après s'être aimés passionnément Anne et Marc divorcent... Trois ans d'amour puis vient le désamour pour aimer à nouveau... Alice qui est entrée dans la vie de Marc telle un rayon de soleil. Alice pleine de charme et de vie vient bouleverser son quotidien et ses certitudes...
  • en 2 mots : amour & constat
  • en 1 question :  et si les évidences devenaient doutes ?

Hop juste le temps de lire le livre avant sa sortie ciné et finalement je me demande si j'ai bien fait...
Je pense que pour le coup l'inverse aurait été préférable... 

Pourquoi? parce que Frédéric Beigbeder a fait du Beigbeder. En tout cas, c'est la perception extérieure que j'en ai (je ne connais pas Frédéric personnellement ^^). Son film lui ressemble (oui, oui, oui), il semble mouvant et changeant, on passe rapidement d'une chose à l'autre. Il a même changé l'histoire (la rencontre, les amis...), l'essence même de ses personnages (son ex part avec Marc Levy, bon même si joli clin d'oeil, il reste différent du livre), ou donné un nouvel angle ou carrément une nouvelle histoire à certains personnages (le mari d'Alice et surtout Jean-Georges quand même !)... 

Bon en même temps comme il l'a dit lui même "L’amour dure trois ans le film, ce n’est pas l’adaptation de L’amour dure trois ans le livre. C’est une suite, ça n’a rien à voir. C’était l’occasion de corriger un vieux livre." (source

Et vraiment c'est tout à fait ça, ni tout à fait un autre, ni tout à fait le livre.
Alors aimé? pas aimé? mon coeur balance...

A l'image du livre, le film est à la fois, vif et dynamique avec en plus beaucoup de clin d'oeil à l'univers que l'on connait de Frédéric Beigbeder, ses amis, son parcours, canal +, vous me direz "normal c'est un film/livre" sur sa vie... mais c'est aussi, avec du recul, pour le coup un film bien frustrant parce que malgré les clins d'oeils que l'on devine on se dit, "mince je suis sûre qu'il y en a d'autres que je ne vois sûrement pas"... Mais bon il reste un film agréable à voir et qui est reste finalement un constat sur l'amour aujourd'hui... On aime vite mais on n'aime plus très vite aussi...

Effectivement difficile aujourd'hui de croire à l'amour toujours, mais de là à dire qu'il ne dure que trois ans... Mon coeur de midinette veut dire NON ! et lui même le dit puisqu'il n'imagine pas un instant quitter son Alice dans quelques mois ^^...

Pour revenir au film, il comporte quelques bonnes reprises du livre. En effet, tout comme le monologue du livre (concept qui m'avait bien plus), Marc nous parle ici directement, Gaspard Proust est d'ailleurs vraiment bon dans le rôle du mec un poil mou et irritant. Son calme constant et sa voix douce peut parfois donner envie de le secouer... En tout cas moi oui... 
Globalement le casting est d'ailleurs très bon et complètement à l'image des personnages imaginés dans mon imaginaire à la lecture du livre (sauf Jean-Georges puisque complètement différent du livre).  Louise Bourgoin est absolument divine en Alice ! Et Valérie Lemercier en éditrice est absolument géniale comme toujours dans ses rôles là.

En résumé, pour moi, 4 vrais "bonheur/surprise" dans ce film : 

- les phrases clés du roman sont TOUTES là, même si peut-être pas telles quelles elles sont bien là ;)
("Les époux dînent, les amants déjeunent.", ""Au XXème siècle, l'amour est un téléphone qui ne sonne pas.", "Je m'habille de noir car je suis en deuil de moi-même." Le gant Malpa...)

- Louise Bourgoin est solaire, vive, lumineuse, sublime Alice

- Un Joey Starr inattendu... même si un peu dans le surjeu. Il est vraiment bon mais il est vraiment là où on ne l'attendait pas. Encore une fois, son rôle est quand même très différent de celui du livre... (dans le livre c'est un personnage solitaire, dealer et malade...)

- la référence à Peau d'Ane dont je connais les chansons par coeur ^^ <3

Petite déception pour moi par rapport au livre : Marc est finalement beaucoup plus lisse que dans le livre, beaucoup moins droguer et perdu (ok il boit et traine dans son vomi, mais dans le livre ce passage est beaucoup plus "gore"). Dans le livre il me semble beaucoup caustique et plus direct dans ses propos.

Donc une plutôt bonne adaptation remaniée, mais qui au final ne nous apprend pas grand chose et qui ne nous pousse pas autant à la réflexion que le livre. 

A noter de bien rester pendant le générique de fin, quelques petites scenettes sont là :)
Avec du coup la découverte d'apprendre que la jeune fille au surf s'appelle Beigbeder (sa fille? décidément il est partout ^^) Et justement il l'est peut-être trop. Là où la distance de l'écriture et des mots donnait une liberté au lecteur, on sent bien ici le film est drivé de bout en bout par lui, son univers et c'est tout. Alors on aime ou on aime pas. Personnellement je n'aime pas tout, certaines citations ou séquences un peu grotesques m'ont un peu gênées.

Au final, un film où je me perds un peu, un coup j'aime ce qu'il dégage, un coup je n'aime pas du tout et le trouve prétentieux... A l'image même de Frédéric Beigbeder, on aime ou on aime pas, mais il ne laisse pas indifférent. Pour moi, il se laisse apprécier sur la longueur, avec un goût de "j'aime pas trop, mais en fait j'aime bien quand même". Oui compliqué, mais compliqué comme lui je dirais. ^^
Alors envie de dire, à vous de vous faire votre avis ! ;)

Un film sur la vie d'un homme qui aime, puis plus, puis qui aime à nouveau. Un film sur une histoire d'amour de trentenaire au XXIème siècle. Au final, préférer le livre au film mais aimer les clins d'oeils qui sont glissés ici et là. Un final inattendu quand on a lu le livre...


PS : Ptit clin d'oeil : Frédéric Beigbeder joue même dans le film, saurez-vous le dénicher?

[Prix] Les Césars 2012 : " Les nominés sont..."


Après les Oscars, le tour des Césars et son lot de surprise ou pas...
Polisse, Exercice de l'état, The Artist, Intouchables, Appolonide, La guerre est déclarée dominent...

Césars 2012 : 
(mes coups de coeur en gras, même si je suis certaine de ne pas avoir le bon pronostic final^^ )

Meilleur film
Intouchable
L'exercice de l'état
La guerre est déclarée
Le Havre
Pater
Polisse
The Artist

Meilleur Réalisateur
Alain Cavalier – PATER
Valérie Donzelli – LA GUERRE EST DECLAREE
Michel Hazanavicius – THE ARTIST
Aki Kaurismaki – LE HAVRE
Maiwenn – POLISSE
Pierre Schoeller – L’EXERCICE DE L’ETAT
Eric Toledano et Olivier Nakache – INTOUCHABLES

Meilleur acteur
Sami Bouajila – OMAR M’A TUER
François Cluzet – INTOUCHABLES
Jean Dujardin – THE ARTIST
Olivier Gourmet – L’EXERCICE DE L’ETAT
Denys Podalydes – LA CONQUETE
Omar Sy – INTOUCHABLES
Philippe Torreton – PRESUME COUPABLE

Meilleure actrice
Ariane Ascaride – LES NEIGES DU KILIMANDJARO
Bérénice Béjo – THE ARTIST
Leïla Bekhti – LA SOURCE DES FEMMES
Valérie Donzelli – LA GUERRE EST DECLAREE
Marina Fois – POLISSE
Marie Gilain – TOUTES NOS ENVIES
Karin Viard – POLISSE

Meilleur Acteur second rôle :
Michel Blanc – L’EXERCICE DE L’ETAT
Nicolas Duvauchelle – POLISSE
JoeyStarr – POLISSE
Bernard Le Coq – LA CONQUETE
Frédéric Pierrot – POLISSE

Meilleure Actrice second rôle :
Zabou Breitman -  L’EXERCICE DE L’ETAT
Anne le ny - INTOUCHABLES
Noemie Lovsky - L'APOLLONIDE– SOUVENIRS D’UNE MAISON CLOSE
Carmen Maura - LES FEMMES DU 6e ETAGE 
Carole Rocher - POLISSE

Meilleur espoir féminin : 
Naidra Ayadri – POLISSE
Adele Haenel – L’APOLLONIDE – SOUVENIRS D’UNE MAISON CLOSE
Celine Salette – L’APOLLONIDE – SOUVENIRS D’UNE MAISON CLOSE
Clotilde Hesme – ANGELE ET TONY
Christa Theret – LA BRINDILLE

Meilleur espoir masculin : 
Nicolas Bridet – TU SERAS MON FILS
Grégory Gadebois – ANGELE ET TONY
Guillaume Bouix – JIMMY RIVIERE
Pierre Niney – J’AIME REGARDER LES FILLES
Dimitri Storoge – LES LYONNAIS

Meilleur film d’animation : 
Le Tableau
La Queue de la souris
Le Cirque
Le Chat du Rabbin
Un montre à Paris

Meilleur Scénario original : 
La guerre est déclarée
The Artist
Polisse
L’exercice de l’état
Intouchables

Meilleur premier film : 
17 filles
Angèle et Tony
Le cochon de Gaza
La délicatesse
My Little Princess

Meilleur Film étranger : 
Black Swan
Le discours d'un Roi
Drive
Le gamin au vélo
Incendies
Melancholia
Une séparation

Meilleur documentaire : 
Le bal des menteurs
Crazy horse
Ici on noir les algériens
Michel Petrucciani
Tous au Larzac

Meilleurs Décors
The Artist
L’apollonide
Les femmes du 6ème
L’exercice de l’état
Le havre

Meilleurs Costumes : 
My little princess
The Artist
Les femmes du 6ème
La source des femmes
L’apollonide

Meilleur Son :
Intouchables
L’Apollonide
L’exercice de l’état
Polisse
La guerre est déclarée

Meilleure Photo
Polisse
L’apollonide
L’exercice de l’état
The Artist
Intouchables

Meilleur Montage
The Artist
L’exercice de l’état
la guerre est declaree
Polisse
Intouchables

Meilleure Musique originale
Les bien-aimés
L’apollonide
The Artist
Un montre à paris
L’exercice de l’état

Meilleure adaptation
La délicatesse
Omar m’a tuer
L’ordre et la morale
Carnage

Meilleur court-métrage
La France qui se lève tôt d'Hugo Chesnard
L'Accordeur d'Olivier Treiner
J'aurais pu être une pute de Baya Kasmi
Un monde sans femmes de Guillaume Brac
Je pourrais être votre grand-mère de Bernard Tanguy

Rendez-vous le vendredi 24 Février (2 jours avant les Oscars) 
pour savoir qui repartira avec la précieuse statuette ;)

Une cérémonie présidée par Guillaume Canet où Kate Winsley recevra un César d'honneur des mains de Roman Polanski et Antoine de Caunes en maître de Cérémonie !

jeudi 26 janvier 2012

C'est pas mon tour du monde mais mon tour de Cinéma! Episode 6


Le Cinéma du 7ème Art - le tour du Cinéma, de mon Cinéma...

Cette fois voici mes incontournables de 2011








A nouveau donc, une "petite" liste non exhaustive de film qu'il faut, à mon sens, ABSOLUMENT avoir vu, de mon avis personnel de moi ! et au pire vous pourrez ainsi donner votre avis, ou dire à vos amis "tu l'as vu? non? il faut que tu le vois!"


6ème série Année 2011 :

Mes incontournables (je précise, bien sûr des films que j'ai vu)


Émotions
Un jour - 2011 de Lone Scherfig
Blue Valentine - 2011 de Derek Cianfrance
De l'eau pour les éléphants  - 2011 de Francis Lawrence
Twilight- Révélation / Breaking Dawn Partie 1 - 2011 de Bill Condon
Le discours d'un roi - 2011 de Tom Hooper
L'invention de Hugo Cabret - 2011 de Martin Scorcese
Les Vents Contraires  - 2011 de Jalil Lespter
Une vie meilleure  - 2011 de Cedric Kahn

Comédie / Action
Crazy, Stupid, Love  - 2011 de John Requa, Glenn Ficarra
Il n'est jamais trop tard  - 2011 de Tom Hanks
Un monstre à Paris - 2011 de Bibo Bergeron
Pirates des Caraïbes : La Fontaine de jouvence - 2011 de Rob Marshall
Les Schtroumpfs - 2011 de Raja Gosnell
Sex Friends -2011 de Ivan Reitman
Le Mytho - Just Go With It  - 2011 de Dennis Dugan
Harry Potter et les reliques de la mort partie 2 - 2011 de David Yates

"Classique/Inclassable"
The Artist - 2011 de Michel Hazanavicius
Drive - 2011 de Nicolas Winding Refn
The Tree of Life  - 2011 de Terrence Malick
La Guerre des Boutons - 2011 de Yann Samuell


(Je me rends compte que j'ai pas mal de retard sur certains films 2011, cette sélection risque d'évoluer lol)
A suivre...

mercredi 25 janvier 2012

[Prix] Les Oscars 2012 : " And the nominees are..."



Comme chaque année, son lot de : "il manque celui-ci", "elle aurait dû être là", "et ce film là?"
Difficile de faire un choix parmi un nombre de film toujours plus croissant et de belle qualité.  Alors oui effectivement il y a des absents parmi ces nominés, des absents qui manquent sérieusement aux nominations, et oui comme chaque année c'est étonnant et déroutant, un peu... Bref jamais content de toute façon... Allez soyons contents pour les nominé(e)s 2012 !

And the nominees are...
Oscars 2012 : mes awards en gras :)

Meilleur film
The Artist de Michel Hazanavicius

The Descendants d' Alexander Payne
La Couleur des sentiments de Tate Taylor
Le stratège de Bennett Miller
Cheval de guerre de Steven Spielberg
The Tree of life de Terrence Malick
Minuit à Paris de Woody Allen
Extrêmement fort et incroyablement près de Stephen Daldry
Hugo Cabret de Martin Scorsese
(tellement ovni dans le cinéma d'aujourd'hui)


Meilleur réalisateur
Michel Hazanavicius (The Artist)
Martin Scorsese (Hugo Cabret)
Alexander Payne (The descendants)
Woody Allen (Minuit à Paris)
Terrence Malick (The tree of life)
(Martin quoi !)


Meilleur acteur
Brad Pitt – Le stratège
Gary Oldman – La Taupe
George Clooney - The Descendants
Jean Dujardin - The Artist 

Demian Bechir - A better life
(mon coeur va vers Jean, mais je reconnais le talent de Georges...)


Meilleure actrice
Meryl Streep – La Dame de Fer
Michelle Williams - My Week With Marilyn
Viola Davis – La Couleur des sentiments
Glenn Close - Albert Nobbs
Rooney Mara - Millenium
(Parce qu'elle ne l'a pas eu avant et qu'elle le mérite tellement !)


Meilleur second rôle masculin
Christopher Plummer - Beginners
Jonah Hill – Le Stratège
Kenneth Branagh - My Week With Marilyn
Nick Nolte - Warrior
Max Von Sidow - Extrêmement fort et incroyablement près

Meilleur second rôle féminin
Bérénice Bejo - The Artist
Jessica Chastain – La Couleur des sentiments
Melissa Mccarthy – Mes Meilleures amies
Octavia Spencer – La Couleur des sentiments
Janet McTeer- Albert Nobbs
(Parce qu'elle est tellement méconnaissable dans "Mes meilleures amies", Bérénice le mérite aussi !)


Meilleur Scénario original
The Artist - Michel Hazanavicius

 Mes Meilleures amis - Annie Mumolo, Kristen Wiig
Minuit à Paris - Woody Allen
Margin Call - JC Chandor
Une séparation - Asghar Farhadi
(Pour moi le meilleur des 5)


Meilleur Scénario adapté
The Descendants - Alexander Payne, Nat Faxon, Jim Rash
La Taupe - Bridget O'Connor, Peter Straughan
Hugo Cabret - John Logan
Le stratège - Steve Zaillant et Aaron Sorkin
Les marches du pouvoir - George Clooney et Grant Heslov
(je n'ai lu que The Descendants et Hugo Cabret mais je dirais que The Descendants est plus/très fidèle au livre)


Meilleur film en langue étrangère
Une Séparation d'Asghar Farhadi
Bullhead de Michael R. Roskam (Belgique)
Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau (Canada)
Une Séparation d'Asghar Farhadi (Iran)
Footnote de Joseph Cedar (Israël)
(pas vu pas d'avis)



Meilleur film d'animation
Rango de Gore Verbinski
Une vie de chat
Chico et Rita
Kung Fu Panda 2
Le chat potté
(Miaouuuuu)

Meilleure technique cinématographique
Guillaume Schiffman - The Artist
Jeff Cronenweth - Millenium
Robert Richardson - Hugo Cabret
Emmanuel Lubezki - The Tree of Life
Janusz Kaminski - Cheval de Guerre

Meilleure direction artistique
The Artist
Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 2
Hugo Cabret
Cheval de Guerre

Meilleurs costumes
Anonymous
The Artist
Hugo Cabret
Jane Eyre
W.E

Meilleur documentaire
Hell and back again
If a tree falls
Paradise Lost 3 : purgatory
Pina
Undefeated
(pas vu pas d'avis)


Meilleur court-métrage documentaire
The barber of Birmingham
God is the bigger Elvis
Incident in New Baghdad
Saving Face
The Tsunami and the Cherry Blossom
(pas vu pas d'avis)

Meilleur court-métrage 
Pentecost
Raju
The Shore
Time Freak
Tuba Atlantic
(pas vu pas d'avis)

Meilleur montage
The Artist

The descendants
Millenium
Hugo Cabret
Le stratège

Meilleur maquillage 
Albert Nobbs
Harry Potter et les Reliques de la Mort 2
La dame de fer
(3 nominés seulement?)

Meilleure musique originale
Ludovic Bource pour The Artist

John Williams pour Tintin et les secret de la Licorne
Howard Shore pour Hugo cabret
Alberto Iglesias pour La taupe
John Williams pour Cheval de Guerre

Meilleure chanson originale
Man or Muppet (Les Muppets)
Real in Rio (Rio)
(2 nominés seulement, les films musicaux manquent !)


Meilleur mixage
Millenium
Hugo Cabret
Le stratège
Transformers 3
Cheval de Guerre


Meilleur son
Drive

Millenium
Hugo Cabret
Transformers 3
Cheval de Guerre
(nominé qu'une fois il mérite au moins celui-là non mais !)

Meilleurs effets spéciaux
Harry Potter 7 - partie 2

Hugo Cabret
Real Steel
La planète des singes origines
Transformers 3

Pour retrouver l'annonce en vidéo des nominés c'est ici

Rendez-vous le 26 Février pour les résultats !

mardi 24 janvier 2012

[Cinéma] "Ma première fois" de Marie-Castille Mention-Schaar


 "Ma première fois" de Marie-Castille Mention-Schaar
Distributeur : Mars Distribution

En quelques mots : Sarah, 18 ans, est première de la classe, elle est organisée et prévoit absolument tout, elle prend des notes, elle fait des listes et a pour meilleure amie Pauline, jeune fille qui se perd à donner un peu trop d'amour. Zachary, 20 ans, est lui le rebelle qui vient d'arriver. Provocateur et indépendant ils ne sont pas fait pour s'aimer, mais Zach est intrigué par cette jeune fille qui d'entrée de jeu lui résiste...

  • en 2 mots : Premier amour (oui je sais facile mais je n'ai pas mieux)
  • en 1 question : Changer est ce devenir un autre ?

Ici aussi scénario original, mais mon coeur de midinette ne pouvait pas ne pas aller voir ce film et surtout ne pas en parler après l'avoir vu... 

"Ma première fois" de Marie-Castille Mention-Schaar est aussi sa première fois en tant que réalisatrice et j'ai envie de dire "Bravo" et "Merci"... 

Toujours dans la thématique de la première fois, elle fait le choix judicieux de caster ses deux héros parmi des acteurs qui n'ont jamais tourné auparavant. Tout est ici "première fois" et franchement ces deux là risque d'aller un peu, beaucoup, très loin. En tout cas dans le rôle de Zach et de Sarah ils sont incroyablement touchants et justes. Je suis sincèrement épatée par la palette de jeu et d'émotions de Martin Cannavo et son côté mi-ange mi-démon qui sous ses airs sûr de lui et rebelle, sait également se retrouver fragile et vulnérable. Je le suis tout autant par la subtilité, la douceur et le charme d'Esther Comar. Tout deux incarnent parfaitement ce couple très amoureux qui vivent aussi toutes les maladresses du premier amour...

Bon ok, le film est bourré de clichés et il peut être, pour le coup, tout ce que certaines personnes détestent, mais franchement c'est aussi ce que beaucoup d'autres aiment aussi !

Du romantique, de l'amour toujours, le coeur qui bat, le souffle qui se coupe, le sourire qui vient quand même alors qu'on ne souhaite que lui en vouloir, mais un regard et on craque... Les balades où l'on oublie le temps qui passe... et les heures, même si l'on sait que les parents seront/sont fous d'inquiétudes et nous engueuleront comme pas permis... Oui, oui, je reconnais j'ai retrouvé aussi un peu de moi en ce film... On a tous son Zachary ou sa Sarah... Si non comme c'est triste...

Oui, Marie-Castille Mention-Schaar y a mis beaucoup de clichés "amoureux", MAIS sans les rendre gniangnian, avec des images très belles et toujours agrémentés d'un souffle de poésie. Des plans rares comme notamment une caméra qui s'envole au dessus de Zach et Sarah (un peu à la Twilight et la scène de la clairière ^^), des lumières douces et belles mettant en valeur chaque personnage, tantôt sensible, lumineux, secret, doux avec beaucoup de fondus au noir enchainés... Marie-Castille Mention-Schaar filme ici parfaitement les premiers sentiments amoureux, les premiers émois et le coeur qui bat plus fort, bref... le premier amour... Et toutes les émotions qui nous font grandir, changer, évoluer. Mais aussi les bêtises que l'on peut faire la premiere fois par amour... Un film que l'on ne peut qu'aimer lorsque l'on a aimé "Le temps d'un automne" et "Love Story" ou encore "Un jour".

De belles surprises également dans les rôles secondaires, parce que non, ce film, n'est pas que centré sur l'histoire d'amour de Zach et Sarah, il met aussi en avant ce qui les entoure et les construit. Pauline (Lilly-Fleur Pointeaux) la meilleure amie très attachante, le beau-père de Sarah (Papou Richard / Vincent Perez) très touchant en père à l'écoute et complice ou la mère de Sarah (Judith El Zein) dure et lointaine qui s'ouvre peu à peu, nous amène à comprendre un peu plus Sarah. Son équilibre, ses forces et ses faiblesses... Petit clin d''oeil pour la grand-mère (Yvette Petit) que l'on aime qui n'est sûrement pas sans rappeler un peu la nôtre... Enfin côté, ses relations amicales ou familiales dévoilent un peu plus de lui. Les relations délicates qu'il entretient avec son père tout en cherchant à protéger le plus possible sa mère et sa soeur, le rendant finalement pas si irresponsable que ça et donnant quelques clés pour comprendre certaines de ses réactions...

Tendez l'oreille, la BO est aussi très belle et l'on imagine facilement rêvasser dessus... sur lui ou elle... (Musique : Erwann Kermorvant)

"Ma première fois" est un film bouleversant et très touchant où l'on sent très facilement et rapidement que Marie-Castille Mention-Schaar y a mis beaucoup d'elle. Que ce soit dans le scénario, les personnages ou les images qui défilent devant nous... C'est un film qui nous ramène aisément à ses propres souvenirs et vers des émotions déjà vécus. Et vraiment, j'ai adoré le début du film qui s'explique par sa fin...

Un film à revoir à la maison en mode canapé couette et à rajouter de suite dans la liste des films d'amour avec un grand A (oui, oui pour les coeurs de midinette :)...

Un film touchant et émouvant pour tous les romantiques qui croit au grand amour et à l'amour toujours. Un duo merveilleux, avec un Martin Cannavo bouleversant, au service d'une histoire d'amour aussi belle que triste. <3<3<3


Citations : 
"Je suis plus calme, je respire plus lentement même si mon coeur bat plus vite."
 "T'es pas la première à me le dire, mais la première que je crois."

lundi 23 janvier 2012

[DVD] : "De vrais mensonges" de Pierre Salvadori

"De Vrais Mensonges" un film de Pierre Salvadori.
Distribué par Pathé Distribution

En quelques mots : Emilie tient un salon de coiffure à Marseille. Jean travaille dans le salon de coiffure d'Emilie et l'aime secrètement... Un jour il se lance et lui envoi une lettre...
  • en 2 mots :  mot & quiproquo
  • en 1 question : Et si un mensonge cachait un peu de vérité ?

"De vrais mensonges" est un film comme je les aime, plein de tendresse et de fraîcheur...
Une chouette comédie romantique qui nous rappelle que parfois un peu de simplicité dans la vie ça ne fait de mal à personne.
Bon ok Audrey Tautou déjà à la base de la base, j'aime bien, mais je trouve que Pierre Salvadori sait  la rendre encore plus touchante tout en lui donnant un petit charme en plus. Déjà dans "Hors de Prix", j'avais trouvé qu'il avait su nous montrer son côté fort, drôle et fragile à la fois, ici il y arrive encore mieux ! 


Un film tout léger pourtant basé sur un thème assez lourd de sens : le mensonge. Un mensonge qui en entraine d'autres et qui finalement révèlent encore plus de secrets et de fêlures... 

Le casting est ici dès plus inattendu et original, franchement je n'aurais pas forcément pensé à ce trio et franchement merci Mr Salvadori, il fonctionne divinement. Audrey Tautou (Emilie) est parfaite dans le rôle de jeune femme qui se fait forte et qui s'enfonce dans ses propres erreurs de jugement, mais qui sait tout de même affronter le quotidien et assumer ses erreurs. Nathalie Baye (Maddy) est merveilleuse dans le rôle de la mère à la fois dépressive et exubérante. Jolie retrouvaille après "Venus Beauté", leur relation mère / fille où les rôles mutuels s'inversent est astucieux et fonctionne parfaitement dans une dynamique qui s'équilibre, puis s'inverse tout au long du film. Sami Bouajila (Jean) est génial dans le rôle de l'employé timide et surdiplomé, la scène avec les corréennes est sucullente et celle dans le bureau d'Emilie où il dévoile ses diplômes un régal ! Stephanie  Lagarde (sylvia) si pétillante et si drôle même dans la retenue est un choix génial ! (elle est bien trop rare au ciné)


Au délà de l'histoire dont l'issue semble rapidement inévitable :), le charme de ce film repose aussi sur la très belle photo du film. Une lumière dynamique et lumineuse, des plans superbes et que l'on voit assez rarement : des plans filmés par le haut, des plans qui s'élèvent, des zooms, des reflets et des ombres... Le reflet des miroirs, où de la scène où Emilie apparait dans le reflet de la fenêtre lorsque sa mère éteint la lumière en embrassant Jean est magnifique... Le reflet de Jean dans la fenêtre du train tout autant... <3. 

En Bref ? on passe un vrai bon moment avec eux !


Un vrai coup de coeur citation : "C'est la colère qui m'a ramené à la vie, mais la colère est partie, et la vie reste"


"De Vrais Mensonges" est une comédie pétillante, drôle et dynamique avec une très belle Audrey Tautou et une Nathalie Baye excellente et surprenante. Un vrai bon moment à passer avec elles ! Sami Bouajila n'est pas en reste et donne la petite touche en plus nécessaire au film.

A noter  : A ne pas manquer, un joli documentaire sur la filmographie de Pierre Salvadori en Bonus DVD 

Belle année du dragon d'eau !

Une belle année à tous !
L'année du Dragon d'Eau, l'année de la renaissance, d'un changement pour le bien. 
Le Dragon porte chance c'est le moment de prendre des initiatives :)

lundi 16 janvier 2012

[Prix] Les Golden Globes récompense The Artist !

Résultat de la 69ème Cérémonie des Golden Globes !
Les Golden Globes récompense The Artist !
Jean Dujardin entre dans la légende du cinéma américain

Les prix "Cinéma"

Meilleur film dramatique :
The Descendants
d' Alexander Payne


Meilleure actrice dramatique :
Meryl Streep
pour La Dame de fer


Meilleur acteur dramatique :
George Clooney
dans The Descendants

Meilleure comédie ou comédie musicale :
The Artist de Michel Hazanavicius


Meilleure actrice dans une comédie ou comédie musicale :
Michelle Williams
pour My Week With My Marilyn

Meilleur acteur dans une comédie ou comédie musicale :
Jean Dujardin
pour The Artist


Meilleur film d’animation :
Les Aventures de Tintin
- Le Secret de la Licorne de Steven Spielberg


Meilleur film étranger :
Une séparation
d' Asghar Farhadi

Meilleur second rôle féminin :
Octavia Spencer
pour La Couleur des sentiments

Meilleur second rôle masculin :
Christopher Plummer
pour Beginners

Meilleur réalisateur :
Martin Scorsese
pour Hugo Cabret

Meilleur scénario :
Woody Allen
pour Minuit à Paris

Meilleure bande originale :
Ludovic Bource
pour The Artist

Meilleure chanson originale :
«Masterpiece»
de Madonna pour W.E



Et pour le plaisir ! Bravo !!



Petit billet sur le film ici => http://noaetsonmonde.blogspot.com/2011/10/cinema-artist-de-michel-hazanavicius.html

PS : Et très contente pour Matt Leblanc qui a décroché le Golden Globes 2012 du meilleur acteur dans une comédie pour la série "Episodes" ! :))

mardi 10 janvier 2012

[Livre] "La vie d'une autre" de Frédérique Deghelt


"La vie d'une autre" de Frédérique Deghelt
Éditions Actes Sud

En quelques mots : Marie rencontre Pablo, elle a 25 ans, elle vient de décrocher le job de ses rêves et tombe le même soir sous le charme de ce bel argentin. Le lendemain au réveil, 12 ans se sont écoulés, ils sont mariés et ont 3 enfants. Marie ne se souvient de rien, pour elle, elle l'a rencontré hier...

  • en 2 mots : mémoire & souvenirs
  • en 1 question : Sommes nous vraiment différent d'hier ?

Un roman découvert pour sa futur adaptation ciné et vraiment quelle belle découverte !  
"La vie d'une autre" de Frédérique Deghelt est un bonheur de lecture.

Un livre où l'on passe d'un instant à l'autre, d'une page à l'autre à chercher qui est Marie... 
Celle d'hier ? ou celle d'aujourd'hui ? qui n'a d'ailleurs jamais été plus celle d'hier qu'aujourd'hui... On se perd dans le temps... on joue des méninges et que c'est bon. On ne peut que s'attacher à elle  tout au long de sa quête... Mais aussi à Pablo qui se retrouve face à une femme qu'il a connu et qu'il reconnait. Tout autant épaté de son tempérament... 

Un livre qui joue subtilement sur un jeu de transfert, on prend place, on imagine à la place de Marie "et moi je ressentirai quoi ?"...
Qui n'a jamais rêver, imaginer de savoir ce qu'il serait dans 10 ans? Marie, elle, réalise ce "voeu" mais bien sans le vouloir vraiment, ou en tout cas sans aucun souvenir de ce qui a motivé cette amnésie. 12 ans de sa vie ont été effacé de sa mémoire, pour elle, elle a 25 ans et pas 37 ! Pour elle, elle vient de passer sa première nuit avec Pablo, elle n'est pas marié avec lui et n'a pas 3 enfants !... Alors elle tente de faire face, de comprendre, de réagir comme elle le peut...

Un bonheur à lire, Frédérique Deghelt choisit ses mots avec soin, simple et direct, mais plein de sens et d'émotions. Je me suis régalée à quasi toutes les plages en suivant chaque raisonnement de Marie, chaque avancé, chaque détail qu'elle peut noter... Il est très facile de se projeter en elle, on est dans sa tête, on se dit "qu'est ce que je ferais, moi si j'étais à sa place ?"... Loin d'être dérouté, on suit une logique, Marie fait quasi exactement ce qu'on serait sensé / tenté de faire. Chercher des détails, être malgré tout dans le présent, alors que son passé est juste à côté. Observer les autres. Cela doit être bien étrange de rencontrer quelqu'un qui nous connait déjà si bien... Je me dis d'ailleurs que cela doit être un peu ce que ressentent les comédiens, acteurs ou chanteurs quand il rencontre ce public qui croient si bien les connaitre...

Frédérique Deghelt nous offre une histoire délicate et pleine de questions mais aussi et surtout pleine d'amour. Elle nous offre un portrait complet du ressenti de Marie, de son cheminement, de ses réactions au fil des jours. Elle répond au fil des pages aux questions que peut soulever cette amnésie... Aucune émotion ne semble oubliée, toutes les questions que l'on pourrait se poser où que l'on se pose au fil de la lecture sont là... Est ce que l'on a une seule marie? ou deux? Celle d'avant qui est-elle ? Et celle de maintenant qui est-elle ? celle de maintenant, d'après, est aussi celle d'avant... Pourquoi a-t'elle oublié? Pourquoi juste ces 12 années?Compliqué comme ça, mais l'auteure réussi à démeler cela subtilement, doucement...
Et finalement, "Comme dirait Sartre, "Tu n'es pas ce que tu es. Tu es en devenir."

Bref un bonheur de livre !


Note 9/10
Un livre sur la mémoire, les souvenirs et l'instinct. Un livre sur un amour d'hier et d'aujourd'hui... Un livre pour retrouver le goût des choses et de l'instant présent ! 

Morceaux choisis : 
"Je nous jauge d'un sourire, une muette et une handicapée du souvenir."
"Pas de passé, pas de passif."
"J'ai suicidé douze ans de ma vie."
"Ce qui se passe entre deux personnages , ce n'est pas la réalité, c'est la vérité. Ce qu'on écoute entre les sons, ce sont les silences qui servent à entendre les pensées."
"Au moins, je recommence à disparaître à l'intérieur de moi-même, je me retrouverai entre les pages."
"C'est tout de même curieux de chercher à lire ce qu'on ne veut pas entendre."
"Ce qu'on ne veut pas dire passe aussi par les mots dans le choix que l'on fait d'en coller un puis l'autre, et qui entre eux glisse un soupir où se dit ce qu'on voudrait taire.
"Ecrire est un risque d'être lue et donc découverte. Ecrire est une tentation de se relire et de se découvrir" 
"C'est la première fois de ma vie que j'ai une mémoire sans l'émotion du souvenir."
"Laissez-moi encore ce soir vivre avec lui cette histoire d'amour dont il ne sait que le temps et moi l'espace." 
"Mes souvenirs sont une sorte de cinéma personnel."

Bonus : il est adapté au cinéma par Sylvie Testud avec Juliette Binoche (Marie) et Mathieu Kassovitz (Pablo) 


Découvrez ci-dessous la bande annonce !
à voir donc le 15 Février au cinéma !

Distributeur : ARP Sélection

dimanche 8 janvier 2012

[Cinéma] "Une vie meilleure" de Cédric Kahn


"une vie meilleure" de Cédric Kahn
Distributeur : Mars Distribution

En quelques mots : Yann, jeune chef cuisinier, rencontre Nadia,  serveuse jeune mère célibataire et c'est le coup de foudre. Un jour lors d'un après-midi au bord d'un lac, Yann découvre un lieu à l'abandon. Coup de folie, ils se projettent confiant en l'avenir  et font le projet un peu fou, d'y installer leur restaurant. Sans moyen et sans apport ils tentent le tout pour le tout, de crédits en crédits le projet prend forme mais rien ne semble les aider, le rêve s'écroule et Nadia part pour le Canada, laissant Slimane à Yann le temps de s'installer... Les jours, les semaines puis les mois passent...
  • en 2 mots : entêtement & endettement
  • en 1 question : comment aller de l'avant alors que tout nous retient sur place ?

Retour au scénario original, pour moi, avec "Une vie meilleure" de Cédric Kahn. Réalisateur et scénariste Cédric Kahn nous délivre ici un film sur une réalité sociale en france sur fond de "Aide toi personne ne le fera...".  Un casting extrêment bien choisi qui incarne parfaitement les personnages sans tomber dans la carricature. Le trio Guillaume Canet (Yann), Leila Bekhti (Nadia) et Slimane Khettabi (Slimane) est vraiment formidable et surprenant. Suprenant par leur jeu naturel et juste. On oubli très vite que l'on est au cinéma, les regards, les souffles, les soupirs, les silences fonctionnent aussi bien que 1000 mots. 
Leila Bekhti est bouleversante et merveilleuse en mère courage, qui fait comme elle peut. La scène des retrouvailles est terriblement poignante... Guillaume Canet (<3) est parfait en jeune homme qui avance malgré tout, malgré les embuches et les obstacles et se rèvèle être un beau père attachant et fidèle, même si il ne sait pas toujours comment gérer ce petit garçon qui n'est pas le sien. Son tempérament de battant, empli d'optimiste, qui se bat pour avancer viendra l'aider et le porter à bien des reprises. Son impuissance face aux refus qui lui sont donnés, sonne  très juste, en ne tombant pas dans le cliché des larmes ou de l'énervement. Ses silences sont magnifiques... Enfin, dernier de ce beau trio, Slimane Khettabi, qui interprète ici son premier rôle au cinéma et qui interprète de façon très juste ce petit garçon qui fait face à la dure réalité de sa vie et qui du haut de ses 9 ans et demi se laisse porter par les événements et qui réagit comme il peut et sait parfois être parfaitement énervant comme seul sait parfois l'être un enfant de cet âge. ^^ On peut se dire qu'il en fait quelques fois un tout petit trop,  mais Cédric Kahn lui demandant de jouer en improvisation, on se dit alors qu'il est vraiment bon. Et il excelle vraiment dans pas mal de scènes.

Au delà du jeu des acteurs, on assiste impuissant à la fin d'un rêve, un rêve que la réalité rattrape bien vite. Une réalité qui ferme les portes au lieu de les ouvrir pour une vie meilleure... Seul le courage et l'obstination permettent finalement d'aller encore plus loin... Mais amène également à être encore plus dans la merde aussi... Mais Yann n'a pas le choix, il doit aussi avancer pour le petit Slimane, un beau fils qui lui amène aussi une bulle d'oxygène, qui devient, son moteur, son carburant pour finalement peut-être faire les bons choix....

Un film plein d'espoir à découvrir pour se souvenir de ne JAMAIS faire de crédit à la consommation ! Et de ne pas aller trop vite, croire en demain, se donner la chance d'aller de l'avant et de réaliser ses rêves mais en gardant aussi les pieds sur terre...

Clin d'oeil pour ce final fondu au blanc plein d'espoir, bien loin des fondus au noir ou des plans figés que l'on peut avoir haabituellement.

Un film empreint de réalisme servi par un trio sincère et épatant pour un film émouvant et terriblement actuel. Un film sur l'entêtement et l'endettement où les sentiments sont forts et vrais. Un film qui peut rendre meilleur...

[Cinéma] "Les vents contraires" de Jalil Lespert


"Les vents contraires" de Jalil Lespert
Distributeur : Universal Pictures International France

En quelques mots : Paul, écrivain, père de deux enfants fait face, comme il peut,  à la disparition de sa femme Sarah. Pour tenter de vivre autrement et pour le bien de ses enfants, il décide de retourner là où il a grandit : à St Malo.
  • en 2 mots : manque & entreaide
  • en 1 question : aider les autres, n'est ce pas aussi s'aider soit même ?

Avoir lu le livre d'abord et découvrir la mise en scène de ses personnages au cinéma, c'est un risque à chaque fois d'être déçue ou pas. Ici "Les vents contraires", adapté par Jalil Lespert, qui signe ici sont 2ème film est une réussite !

Une adaptation qui respecte l'essence même du livre, l'amour d'un père, la perte de l'être cher et comment faire face au chagrin. Mais qui présente tout de même  quelques changements pour finalement aller à l'essentiel des émotions et des sentiments... Il n'est jamais facile de faire passer 10 pages d'émotions intérieures à des images qui défilent devant nous, mais Jalil Lespert réussi le challenge parfaitement.

Loin d'être la copie conforme du livre, c'est un film avant tout sur les rapports humains et sur les rencontres qui peuvent changer une vie, sa vie... Un film dramatique qui explore les émotions de la tendresse, de l'amour et du chagrin sans jamais tomber dans le mélo ou l'exagération. Paul est d'ailleurs beaucoup moins triste et dévasté que dans le livre...

Porté au départ par un Benoit Magimel (Paul Anderen) magistral, épatant, attachant et émouvant dans le rôle du père, complètement perdu qui tente malgré son chagrin de vivre au jour le jour pour ses enfants...  "Les  vents contraires" c'est aussi la mise en avant d'un casting brillant. Antoine Duléry (Alex, le frère) est déroutant de sincérité, très touchant dans le rôle du grand frère, Ramzy Bedia, Samir est remarquable dans ses failles et ses faiblesses de père privé de son fils par des mauvais choix, Isabelle Carré est poignante dans le rôle de l'inspecteur qui tente d'aider les autres et qui se trouve pourtant extrêmement seule. Sublime également les deux enfants Hugo Fernandes (Clément) et  Cassiopée Mayance (Manon) qui jouent avec énormément de justesse leurs rôles respectifs. Hugo Fernandes est à couper le souffle et Cassiopée est saissisante.
Audrey Tautou (Sarah Anderen) bien que peu présente, incarne parfaitement cette femme qui aime profondémment sa famille  et qui en quelques plans sait donner toute la fragilité et la tendresse de son personnage. Chaque personnage, même les secondaires, comme Justine (très juste et pétillante Marie-Ange Casta)  ou Monsieur Bréhel (Bouli Lanners) sont à leurs façons  indispensables, représentant les maillons de la chaîne d'espoir de Paul...

Un film qui bouscule nos émotions par son histoire mais aussi par des images parfois un peu rapide, ou des gros plans ou des plans fixes qui renforcent ainsi subtilement chaque scène. Un film qui nous fait aussi découvrir un peu tout le charme des plages bretonnes (même si à mon goût pas assez de St Malo).

Pour les changements du livre au film, ils sont assez mimines, quelques personnages disparaissent ou sont survolés (la maitresse d'école, la voisine...), l'inspecteur Combe devient une femme, la femme d'Alex le frère de Paul change de prénom, les parents d'Alex et Paul ne meurrent plus dans un accident de voiture, le dernier jour de Paul et Sarah n'est plus le même...  Alors oui des changements qui peuvent être un peu gênant, mais pas de soucis certaines scènes clés, très fortes dans le livre sont bien à  l'écran : les brefs moments de bonheur entre Paul et les enfants, les moments de manque de Paul, la relation entre frère de Paul et Alex, les rencontres de Paul qui petit à petit le ramène dans le quotidien et dans la vie...

Un film à découvrir au cinéma ou à la maison sous une bonne grosse couette et une boîte à mouchoirs à portée de mains...


Une belle adaptation du roman de Olivier Adam,  servi par un casting brillant qui met en avant la subtilité des rapports humains et sur la vie après la perte d'un être cher. Un film certes dramatique et émouvant mais qui nous rappelle que aider les autres, c'est aussi s'aider un peu soi même...


Ici mon avis sur le livre : http://noaetsonmonde.blogspot.com/2011/12/livre-des-vents-contraires-de-olivier.html

mercredi 4 janvier 2012

[Livre] "Le Livre Perdu" de Mehdi Omaïs



"Le livre perdu" de Mehdi Omaïs
Éditeursetauteursassociés - Editions Alphée - Jean-Paul Bertrand

En quelques mots : Hassan Delcroix, jeune écrivain, découvre un jour, par un enchainement imprévu une petite librairie parisienne. Attiré par le titre d'un livre "Le gouffre des coeurs", il achètera alors, sans le savoir, le livre de sa vie... Un livre qui va bouleverser son existence...

  • en 2 mots : parcours & livre 
  • en 1 question :  un livre peut-il sauver une vie?

Attiré tout d'abord par le titre "Le livre perdu", puis par sa couverture, j'ai été convaincue par cette phrase en 4ème de couverture : "Et vous, jusqu'où seriez-vous prêts à aller pour lire la fin de l'histoire qui vous a sauvé la vie?"

Prometteur non? L'importance des mots, des livres et du hasard ne sont pas en reste dans ma motivation et dans mon appréciation du livre. Des thèmes qui me parlent ! J'ai donc commencé ma lecture pleine d'attention.

Un livre complexe qui soulève beaucoup de question après lecture. Un livre qui nous attache assez rapidement au héros, Hassan, jeune homme de 25 ans, un peu perdu, qui cherche depuis toujours la reconnaissance de son père. Mais celui-ci s'est suicidé l'année dernière et depuis Hassan erre dans sa vie avec pour seul repère sa meilleure amie lesbienne, Rachel et sa mère qu'il méprise pour avoir refait sa vie avec un homme qui n'est pas son père...

Un livre plein d'espoir au départ, une quête pour un livre comme une quête de la vie. Une métaphore pour ce jeune homme qui cherche un amour impossible, celui de son père décédé.

J'ai d'abord cru page 122/231 que l'histoire allait prendre une direction et puis non... Astucieux de la part de l'auteur, on pense à un cliché mécanique et puis non, on est dans la réalité. Un livre donc  empreint de réalisme avec tout ce qu'il peut apporter de plus froid et dur. La vie n'est pas un livre, on cherche parfois quelques choses qu'on ne peut trouver.
Un livre où le lecteur reste bien impuissant, incapable d'aider notre héros... Comme un accident que l'on voit arriver et qu'on ne peut empêcher... Pourtant regonfler d'espoir, au fil des rencontres et de sa quête, on retombe dans une tristesse qui nous attrape d'un seul coup. C'est injuste, c'est terriblement injuste, au moment où son écriture est reconnue et publiée, au moment où sa mère lui offre SA vérité, c'est trop tard, terriblement trop tard. (Difficile de ne pas spoiler pour parler du livre).

L'auteur ne fait aucun compromis, il suit son chemin, son histoire, ses mots, quitte à être brutal ou vulgaire, mais faisant en même temps parfois danser les mots entre eux. Des mots qui alternent entre style soutenu et style moderne. On passe facilement de "un écrivain en mode chrysalide" ou un "ta gueule" à un "regard aboulique" ou une "blancheur lactescente"...

Un livre sur un livre, pardon sur deux livres, que l'on a très envie de lire et qui pourtant n'existent pas... C'est comme nous parler du Père Noël alors que l'on sait que cela n'existe pas, profondément décevant d'espérer quelque chose qui n'est pas. Mais cela nous prouve également le talent d'écriture de Mehdi Omaïs qui nous délivre un roman sur la création d'un roman, le hasard de la vie et l'obsession sans compromis.

Note 6/10
Un livre qui évolue avec le temps, un livre qui en cache un autre! Un livre qui nous rappelle que la vie est ce quelle est. Parfois dure et moche. Un livre qui reste sombre et qui laisse le lecteur impuissant, frustré et triste... Mais qui nous rappelle comme il est important d'échanger et communiquer avec les autres.

Morceaux choisis : 
"un seul regard sous un rideau de pluie suffit à rester à vie"
"Tout ces petits bruits, le clac clac lac du grand tableau des départs, les roulettes des valises sursautant sur les obstacles quelconque, les langues inconnus aux musicalités désaccordées, le cri des garnements."
"Alors je ferme la porte de cette nuit"
"Seule face aux abîmes de son existence, elle qui cherche à priori une dernière branche à laquelle se raccrocher. Je ne suis pas une branche solide."
"Cet inconnu doit être actuellement quelque part, ne sachant pas que dans une attitude, dans un geste de complète inattention, il avait détourné le destin de ses semblables."